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Histoire et culture


Origines


Les terres et les collines de l’Alentejo regorgent de trésors archéologiques hérités depuis la nuit des temps et les aléas de l’histoire. Du Sado jusqu’au Guadiana, se succèdent peintures rupestres, dolmens, castres, abbayes et villes fortifiées Côté archéologique, on ne cesse d’approfondir les connaissances millénaires léguées à l’ombre des chênes-lièges depuis des Cromeleques dos Almendres et ses 2,5 mètres de haut, Évora, dont la plaine ondoyante entourant la ville abrite pas moins de 150 lieux mégalithiques, l’Anta do Zambujeiro – le plus grand du Portugal – et les Grottes do Escoural aux peintures rupestres datant de 15000-20000 ans, avec un centre d’interprétation gratuit, peuvent être visitées sur rendez-vous.

L’Heritage Romain



Deux mille ans avant notre ère, les communautés issues de l’âge de pierre prêtent allégeance aux envahisseurs Ibères et Celtes.
L’une de ces tribus, les Lusitains, vaincus en 139 (av. J.C.) a donné son nom à la Lusitânia, province de l’Hispânia romaine correspondant à peu près au Portugal d’aujourd’hui.
Durant l’occupation romaine, l’Alentejo, avec ses cultures de blé, était le grenier de la Lusitânia, d’où le nom Ebora Cerealis.
Les romains sont aussi à l’origine des latifúndios, ces vastes exploitations foncières et agricoles qui perdurent encore aujourd’hui.


L’Influence Mauresque


En 711, les arabo-musulmans du nord de l’Afrique ont envahi et conquis l’Occident ibérique. L’Alentejo a été sous influence arabe et berbère pendant environ 500 ans. La culture, la civilisation orientale arabes ont profondément influencé l’habitat et le mode de vie.

Le goût des pátios et ruelles étroites protégées du soleil, les maisons chaulées de blanc, les faïences des azulejos, les picotes et les motifs des tapis d’Arraiolos en témoignent.

Le village blanc de Mértola occupé par les Maures au VIIIème siècle abrite une étonnante église-mosquée aux portes orientales.

Les arcades, les pátios et les ruelles blaches d’Évora rappellent aussi l’empreinte mauresque de la ville avec son musée régional. Aujourd’hui, quelques-uns de ces joyaux d’architecture arabes avec leurs pátios sont devenus des maisons d’hôtes.


Culture Judeo-Chretienne


Castelo de Vide, un bourg de montagne, surnommé le rebelle, abritait au XVème siècle une influente communauté juive. Celle-ci se convertit à la religion catholique et ces nouveaux chrétiens, les « maranes », édifièrent de nombreuses églises (dont quelques-unes existent encore aujourd’hui) tout en continuant de pratiquer chez eux les rituels juifs et à conserver leurs objets de culte soigneusement cachés en lieu sûr.

Au coeur du village, la judiaria et sa synagogue du XIIIème siècle ateste de la présence au Portugal de l’importante colonie juive, une des premières d’Europe.
A visiter : L’ancienne synagogue devenu un musée.


Les Grandes Decouvertes


1415 marque le début des grandes découvertes maritimes et celui de la grande expansion du Portugal.
83 ans plus tard, sous le règne de D. Manuel 1er, Vasco da Gama, natif d’Alentejo, ouvre en 1498 la route maritime des Indes, offrant au Portugal la manne du contrôle de l’océan Indien et le fabuleux commerce des épices à partir de Goa.

L’Alentejo a bénéficié de ces découvertes. L’architecture et les arts décoratifs le prouvent avec les nobles demeures, les églises, les palais, les couvents d’Évora, et les aqueducs de Água da Prata et de Amoreira.
Demeure des rois au XVème et XVIème siècles, Évora connut son âge d’or et devint la deuxième ville du pays. On y fonda l’Université du Saint Esprit. L’actuelle Université d’Évora peut encore s’enorgueillir de son cloître entouré d’arcades, des merveilleux azulejos du XVIIIème siècle qui ornent ses murs et où l’on découvre Platon et Aristote enseignant à leurs disciples.

La maison ducale puis royale de Bragance a transporté au XVIème et XVIIème siècles la « Cour à la campagne » à Vila Viçosa, fameuse pour ses carrières de marbre, palais et églises. Le Palais Ducal, en est le plus bel exemple avec ses 110 m de longueur et ses 282 salles, dont 50 on peut aujourd’hui visiter. Le plafond de la salle des Duques est orné de portraits des Ducs de Bragance peints par l’italien Domenico Dupra (1689-1770) et les tapisseries murales évoquent la vie d’Aquiles.

La Chapelle conserve son toit du XVIème siècle.

L’un des chefs d’oeuvres de la Renaissance se trouve à Beja où la loggia de l’église da Misericórdia s’inspire de celle de la Place San Marco à Florence.